Une nuit.
Des pleurs lointains qui vous arrachent de ce rêve où vous combattiez valeureusement toute une bande de fourbes chevaliers.
Un interrupteur dans le couloir, qui se cache, récalcitrant à l’idée que vous veniez troubler sa pause nocturne.
Une enfant brûlante de fièvre dont les yeux brillants vous supplient de bien vouloir la soulager. Vous. L’adulte.
Quelques mots pour rassurer la petite malade avant de partir en quête d’un thermomètre, de paracétamol et de quelques mouchoirs.
Deux ou trois « Mais bordel, où est-ce qu’on a rangé ce foutu thermomètre !? » susurrés à l’oreille du placard à pharmacie.
Un écran qui s’affole en affichant 40,7°
Quelques mots bredouillés pour dire « … papa, je me sens pas bien … »
Ce sentiment d’impuissance …
Quelques gorgées de « c’est-pas-très-bon-mais-il-faut-boire-jusqu-au-bout-sinon-le-médicament-ne-fera-pas-effet ».
Des grands bras de papa qui s’enroulent autour d’une bouillotte grelottante.
Des petits « ça va aller ma chérie … » qui accompagnent un léger mouvement de balancier. Comme pour bercer ce bébé qu’elle était encore pas plus tard qu’avant-hier.
Cette sensation affreusement frustrante de ne pouvoir faire plus … plus vite … plus efficacement que ces molécules de paracétamol qui transitent lentement dans ce mini corps.
L’envie de casser la gueule à ce putain d’virus qui, il y a quelques jours, a trouvé judicieux de venir squatter chez elle.
L’inquiétude de passer à côté d’un truc grave.
Ce sentiment d’impuissance …
Une miniature qui s’apaise.
Un bisou sur le front. Promesse d’un retour rapide au moindre appel.
Une porte qui se referme.
L’attente d’une nouvelle phase d’endormissement. Sur un oreiller froid, vide de tout chevalier.
Ce sentiment d’impuissance …
… mais, malgré tout, ce sentiment d’avoir (à peu près) joué son rôle de papa.
A vous lire, j’en étais presque aussi apaisée que votre fille !
Je lui souhaite de se remettre vite (c’est dingue comme le thermomètre s’emballe à ces âges) et m’en vais de ce pas discuter avec mon mari de son syndrôme de surdité nocturne soit disant inné =)
J’ai le même sentiment quand ça arrive à ma fille sauf pour le rôle du papa ^^
Tu parles drôlement bien de l’impuissance.
Tu sais quoi ? J’ai failli intituler ce billet “Je suis impuissant”. (mais à 1h30, cette nuit, quand je l’ai finalisé, je n’y ai plus pensé. Erreur tactique pour la fréquentation)
Déjà que je t’apprécie ; là, je t’aurais vénéré.
Ca doit être la fatigue, les nuits sont courtes en ce moment, mais j’ai bien failli verser ma larmiche. Tellement vrai, tellement touchant, on se sent tellement “impuissant” comme tu dis et tellement parent quand ils s’endorment apaisés dans nos bras.
Ah ce sentiment d’impuissance accompagné de cette irrésistible envie de prendre sa place pour le/la soulagé….
Bon rétablissement a ta puce
C’est tout à fait ça… très beau billet!
Moi je suis plus a la place de Miniature 2 xD
Maman ou Papa, même combat
Ouais, le thermomètre monte fort. C’est ce qui me fiche le plus la trouille.
voilà
Merci
Merci Amélie.
Ce n’est pourtant pas le meilleure place ces derniers jours.
Très beau billet j’ai l’impression de lire exactement ce que je ressens quand il m’arrive la même chose…on souhaite bon rétablissement à miniature n°2 mais avec un papa comme vous, ça ne peut qu’aller mieux
Courage, Till, courage… l’impuissance n’est pas une fatalité
Blague à part, on a le même genre de flip sur les poussées de fièvre, rapport aux convulsions hyperthermiques de NuméroUno.
Résultat : thermomètre flash-frontal sur le devant du placard, que t’as qu’à ouvrir pour le choper, et flash-zou, tu sais ! (ça, c’est depuis que le thermo axilaire me disait 36.7, là où je sentais que c’était au moins 38, et où au final, il y avait un bon 39 !)
Si, tu as fait beaucoup pour elle… d’abord, tu la rassures, c’est important. Ensuite, tu la déshabilles, ça la fait descendre un peu… pour finir, le peau à peau est extrêmement efficace pour faire baisser la fièvre (ton corps régule le sien), alors bravo pour le câlin double-action.
C’est la fête aux virus, cet automne, les médecins se frottent les mains (à la solution hydroalcoolique)… courage !
Pas toujours facile de trouver les mots qui sauront décrire l’insondable abysse de ce vil sentiment d’impuissance… Solidarité, café et amitié.
J’ai dû avoir une fichue poussière dans l’oeil en même temps que je lisais cet article (je ne vois pas d’autres explication !)…Un bon rétablissement à Miniature (et à son papa) !
Bonjour Till the Cat
Je viens te lire depuis une certain temps déjà mais je ne laisse pas de comms, je suis la maman de 4 grands enfants qui ne sont plus trop malades, mais j’ai connu ça aussi … Cela n’empêche pas que je sois toujours dans le même état quand mes grands ne sont pas bien : on est parent ou pas, et on ne se refait pas !
Ton billet me fait juste penser à une amie très chère qui m’avait dit ce sentiment d’impuissance pour son bout de chou de 3 ans qui se battait contre une leucémie. Voilà, j’avais juste envie de dire ça pour envoyer une pensée à tous les parents d’enfants malades, plus ou moins gravement.
Continue à nous faire partager ce que tu vis, c’est formidable, merci
des bises
Natu
XD
Ce sentiment d’impuissance, fortement bien d’écrit, est une seconde peau chez moi (et pas une peau d’âne hélas), la fièvre provoquant des convulsions chez chacune de mes poulbottes, atteintes d’une forme d’épilepsie rare et pharmaco résistante qui provoque une bonne “quatre vingtaine”de crises par mois chez la plus grande, le jour, la nuit, dedans, dehors, en voiture, en courses… alors l’impuissance, je la connais ô combien, et la révolte aussi, et le chagrin à l’idée que ce n’est pas demain (ni après demain, ni les jours d’après, les semaines, les années…) que je vais m’en débarrasser. Ce n’est plus une seconde peau, c’est une croix sur les épaules à porter, un cheval de bataille à chevaucher.
Bon rétablissement à mademoiselle Miniature, bon courage, vous remplissez + qu’à merveille votre rôle de super papa héros!
Des bises.
Jeanne.
Les nuits blanches sont à consommer avec modération, la preuve, j’ai écrit “peau d’âne” au lieu de “peau de chagrin”! Et ça m’apprendra à me doucher avec du savon au lait d’ânesse après des nuits trop courtes! lol!
Oh mince… j’ai les larmes aux yeux!
Bisous de réconfort à Miniature, et félicitations à Papachat. Combattre des virus n’est pas moins difficile que de combattre des chevaliers et je suis sûre que ta dulcinée sera tout aussi impressionnée!!!
40.7°??? Mon dieu mais tu as fait preuve d’un sang froid incroyable.
Oui, j’imagine que ça ne doit pas être évident de réagir et d’arriver à se rassurer, surtout avec une fièvre aussi forte. J’espère qu’elle va mieux.:)
C’est très joliment dit !
J’espère qu’elle va se remettre vite.
Cher Till, je lis cette missive innocemment volant quelques minutes de mon temps de travail et là, je pleure. Oui, je pleure vraiment car je vis la même chose depuis 2 semaines avec une Poussinette couverte de boutons d’origine inconnue mais à la démangeaison bien connue et un Poussinou faisant une poussée dentaire à coup de crises d’asthme. Alors oui, je connais ce sentiment d’impuissance, cette montée de stress face au thermomètre qui s’affole ou à la Ventoline qui n’agit pas assez vite. Merci de le dire aussi bien. Un vrai poète des maladies nocturnes.
Miniature arrive à terrasser ce vilain dragon médical ?
Ici aussi les nuits sont chaudes, enfin si je puis dire… Le médecin ne donne pas grand chose pour soulager, à part du Doliprane et de l’Advil. C’est impressionnant cette fièvre qui ne descend pas, j’ai déjà connu ça et je n’en menais pas large.
la ou ça fait flippé grave surtout quand on est primi ce satané thermomètre, qui nous affiche la vérité crue que l’on connait déjà à moitié…
Ohh comme je te comprends, comme je compatis ….
Quand mon ainée m’avait fait un magnifique 41.3 a 7/8 mois, J’avais appelé direct le samu tellement je me sentais trop frustrée de pas savoir quoi faire de plus/ de mieux que je ce que j’avais déja fait …
au final, des bains nocturnes de 20 min pour faire baisser la tempé…. recoucher un bébé en couche et body et finalement veiller quand même le temps que les °C redescendent et la recouvrir un peu pour ne pas qu’elle reprenne un coup de “frais par dessus”
J’ai beaucoup de mal a laisser un enfant en body dans une chambre à 19/20°
Merci pour ce billet sentimental! Je suis très touchée et j’ai bien failli verser ma petite larme!
Le Doliprane mais surtout les câlins et la douce voix réconfortante d’un parent, ça aide beaucoup à faire passer le temps.
Je souhaite que ta miniature se rétablisse bien.
Très très bien relaté!!! Comment va-t-elle aujourd’hui?
Bon rétablissement à votre puce et bon courage à vous, car dans ces moments là on ne dort que d’un oeil! Je connais bien ce sentiment d’impuissance, pour cause ma grande nous a fait plusieurs infections pulmonaire (hospitalisée d’urgence, sous perf etc…) et en plus d’être totalement impuissante pour la soulager ou l’aider à guérir plus vite et bien il y a la peur….peur que cela ne s’aggrave…..!! Encore bon courage Mr The Cat!
j’espère que ça va vite passer …. ici généralement ils finissent dans notre lit, histoire de se rassurer et de se pourrir la nuit en famille !
chez nous le sentiment d’impuissance en ce moment, c’est pas devant le thermomètre mais en regardant nos puces la tête au dessus de la cuvette … fichue gastro !
Pour ce qui est du réveil, on a résolu le pbm en faisant dormir l’enfant malade avec maman … Je m’étonne de ma résistance aux microbes
vivement la fin de l’hiver que toutes ces cochonneries soient passées et une pensée à tous les parents qui galèrent avec des enfants qui ont des maladies chroniques
Ahhhh!!
La bouillotte qui grelotte, je m’en rappelle bien…. C’est effrayant, je me souviens avoir pleuré en la serrant dans mes bras… Ma n°1 est championne en montée de fièvre… La seconde n’en fait quasiment jamais, ce qui n’est pas mieux car combien de fois la pédiatre nous a dit : MAIS ELLE A UNE DOUBLE OTITE CETTE PAUVRE PETITE… Tu m’étonne… On se doute de quelque chose que quand elle rechigne à manger et dort moins bien… C’est impec pour passer pour des mauvais parents… Allez les blancs…les globules j’entends…. et prompt rétablissement à tout ce petit monde!
Très joli billet, une petite puce très courageuse et un papa formidable. Bon rétablissement à miniature
J’espère que votre petite fille va mieux… et qu’elle n’a pas réussi à contaminer tout le monde. Bon courage à toute la famille
OOooohhh petite puce …. j’espère que tout est rentré dans l’ordre … ton billet m’as donnée des frissons … c’est une belle façon de parler d’impuissance de parents … elle en a de la chance cette poupée d’avoir un papa si aimant …. Des bisous magiques de Pomme ….
Roooo qu’on le connait tous et toutes bien ce sentiment d’impuissance quand son enfant est au plus mal (ou pas d’ailleurs ….) …
Je me sentais aussi mal que toi en te lisant …
J’espère que pitchounette va mieux …
Bizzzzzz
C’est écrit avec une belle délicatesse, des sentiments très bien retranscrits ♥
Bises
Magnifique et tellement juste !