Avant toute chose, permettez-moi de couper court à toute engueulade de la part des savoyards outrés par l’appellation de ma recette et qui voudraient me prendre le chou. D’une part, j’avoue ne pas savoir si l’origine de la recette est réellement savoyarde et ça me préoccupe à peu près autant que de savoir si Maitre Gims enlève ses lunettes pour faire popo. Et, d’autre part, je l’appelle ainsi car c’est le nom que lui a donné le père Coudray, traiteur de son état, qui vendait cette merveille à mon père quand j’étais môme.

On ne contredit pas le père Coudray. T’as compris ?

 

Je vais également profiter de cette intro pour vous mettre en garde sur le fait que quelques blagues vaseuses en rapport avec les effets secondaires qui découlent de l’ingestion du chou peuvent arriver à tout moment et sans prévenir.

De toute façon, je sais que vous n’en avez rien à péter.

Ingrédients pour environ 6 personnes :

 

• Un demi chou blanc
• 250 gr d’allumettes de lardons fumés (à ne pas confondre avec les briquets de lardons fumeurs)
• Un bon morceau de vieux Comté (pas de la merdasse à peine affinée, hein. Du bon.)
• Une briquette de crème semi-épaisse (de la “un peu” allégée si tu as mauvaise conscience, comme moi)
• Une cuillère à soupe de moutarde forte
• Un peu de ciboulette (facultatif mais j’aime bien quand il y a des touches de vert)
• Une cuillère à soupe de vinaigre de vin (du bon. Pas du pisse-pépé qui pique.)
• Une cuillère à soupe d’huile qui vous fait plaisir. (évitez l’huile de vidange quand même)
• Du sel, du poivre.

 

La recette :

-Prendre le chou (oui, ça fait deux fois que je le place mais j’aime bien) et retirer les feuilles moches du dessus ainsi que le morceau un peu gros qu’on peut appeler le cœur si on est romantique, le pied si on est fétichiste ou le trognon si on aime le mot trognon.

-Couper le chou en plusieurs morceaux et le râper en utilisant à l’aide d’une mandoline (attention, ne pas confondre avec la petite guitare de troubadour en collants rouges) ou un robot si vous êtes moderne.

-Plonger le chou dans un bon bain froid et ajouter une belle dose de vinaigre blanc en lui faisant croire que c’est du bain moussant. Il y croira. Je vous rappelle que c’est un chou. C’est assez con, un chou.

-Laisser le tout mariner quelques minutes pour que les éventuels parasites meurent d’une façon atroce, rongés par l’eau vinaigrée.

-Egoutter puis rincer à l’eau claire et re-égoutter. Si vous avez du temps à perdre, vous pouvez renouveler l’opération autant de fois que cela vous fait plaisir.

-Faire revenir les allumettes de lardon (même si elles n’étaient pas parties très loin).

-Déposer les lardons cuits sur un lit douillet constitué de plusieurs feuilles d’essuie-tout pour que la graisse soit absorbée. N’essayez pas de faire la même chose pour régler vos problèmes de surpoids, j’ai essayé, ça ne fonctionne pas et c’est assez peu confortable.

-Mettre les gaz parce que vos invités s’impatientent.

-Découper le comté en tout petits dés.

-Dans un bol, verser la moutarde forte puis ajouter un peu de sel et de poivre. Intégrer ensuite le vinaigre et l’huile en mélangeant bien.

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-Ajouter une bonne cuillère à soupe de crème et mélanger bien. Renouveler en ajoutant une seconde puis une troisième cuillère de crème.

-Verser les lardons, le comté puis la sauce sur le chou.

-Mélanger le tout comme si votre vie en dépendait puis relâcher la pression.

-Mettre au frais avant dégustation.

Bon vent !

Petit jeu concours pour remporter une photo dédicacée de Larusso :

Combien d’allusions plus ou moins fines aux prouts sont contenues dans cette recette ?

Envoyez vite votre réponse suivie de Prout, P. R. O. U. T au 6 22 22.

Prout au 6 22 22.

Et si tu préfères voir les recettes en vidéo, tu trouveras ton bonheur juste ici. 

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